Le diodon est un poisson surprenant, habitant des eaux tropicales de la Floride, des Caraïbes, de la Guadeloupe, et du Brésil… Amateur de mers chaudes, le poisson diodon reste à faible profondeur à moins de dix mètres pour profiter au maximum de la chaleur.
Il a un petit corps ovale beige tacheté de brun, des yeux ronds et surdimensionnés aux reflets dorés qui vous regardent bien en face, une petite bouche qui semble sourire en permanence…
Le diodon est timide et très peureux, il adore se cacher dans les petits recoins des récifs coralliens où il se faufile facilement avec ses 20 cm de longueur. C’est là, au milieu des coraux que le diodon trouve sa nourriture principale : oursins et coquillages.
Il les broie avec son bec, petit mais très puissant puisqu’il s’agit en réalité de deux dents, chacune née de la fusion de sa dentition inférieure et supérieure. Mais lorsqu’il ferme la bouche, le poisson diodon présente un visage paisible, particulièrement mignon.
Lorsqu’il se sent en danger, le diodon se remplit d’air ou d’eau très rapidement et contracte ses muscles ce qui réveille ses épines érectiles. Habituellement rabattues sur son dos, ces pointes rétractables sont invisibles lorsque le diodon est au repos. Mais en colère, il gonfle est devient une grosse boule couverte de piquants coupants.
En plus de se hérisser, le diodon recèle une toxine, la tétrodotoxine, dans plusieurs de ses organes. Cette arme secrète le rend mortellement venimeux. Le spécimen le plus connu est le Fugu, un diodon qui habite au Japon. Les japonais sont particulièrement friands de sa chair délicate mais il faut être un expert pour le servir sur une assiette sans danger d’intoxication pour les convives !
« Puis, comme échantillons d’autres genres, des ovoïdes semblables à un oeuf d’un brun noir, sillonnés de bandelettes blanches et dépourvus de queue ; des diodons. véritables porcs-épics de la mer, munis d’aiguillons et pouvant se gonfler de manière à former une pelote hérissée de dards ; »
Jules Verne, 20 000 lieues sous les mers.
